ajustées comme les tons purs des primitifs ; ces intervalles inouïs jusque-là, qui s’accordent enfin pour une oreille exercée et qui vont chercher le cœur ou caressent si intimement notre vie sensuelle à sa source, que l’âme musicienne en ressent une sorte de transe amoureuse et d’amoureuse ébriété ? Ces chefs-d’œuvre échappent à la logique, comme le frisson de l’amour même, à quoi il faut toujours revenir en musique et, sans doute, en poésie. On en ferait l’analyse mesure par mesure qu’on n’en donnerait pas plus le secret ni la recette qu’en dressant la liste de toutes les syllabes qui entrent dans un vers de Dante ou de Verlaine.
Il importe davantage de faire sentir combien la peinture de la scène et du lieu, que semble se proposer uniquement la musique et où elle réussit avec un bonheur