Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/117

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El Yong T%é Wang sourit gravemeoi : car il ne le Tojrait poiai pour la première foit.

V. Pui» il reprit u ronce et t'avança, méditant des pentéet véri» labicj et douce».

Quand une main, pareille à l'ombre violette de cinq doigts, se plaça devant lui, l'arrêtant d'un faible signe,

Suivi d'une parole humble, comme le fîlet d'eau qui coule sur la mousse.

VI. — Seigneur, si Votre Grlce craint les pensées pieuses, et les tristes spectacles,qu'elle accepte l'avis que je lui en donne : Qu'Elle fasse un détour, et prenne le chemin i l'Occident du lac, de préférence k celui ci.

— Je ne crains point les pensées pieuses, encore qu'elles soient tristes dans la plupart des hommo, rommo lu ilis Oui çj m, toi qui sais rendre hommage ?

— Je suis un serviteur fidèle; et, pour Votre Grice, un tris docile esclive.

Pourquoi m'arrêtes tu, te mettant sur ma route, quoique S4AS porter la main sur moi? Et pourquoi n'irais je pas plus outre?

— C'est pour que Votre Grlcc ne blesse pas ses yeux à la vue, qui fait mal, du Maître que je sers.

— Nulle vue ne me blesse : J'aime voir ce qui est. Dis pour- tant quel est ce maître?

Puisqu'il en est ainsi. Votre Volonté soit U mienne. Sei- gneur ! Je vois que j'ai à faire au Sage de la plus haute classe, qui oe craint pas, et doit comprendre la plus rare sagesse.

< Mon maître est le Saint Li Taî Pé : et depuis dix sept ans, trois lunes et les deux quarts de la nouvelle, ici je le garde. J'ai vieilli.

— Où est il?

— Dans l'ombre, Seigneur, que je lui fais. Cependant, vous le verte/, s\ je m'écarte.

— Ecarte toi.

— Le voici : c'est lit. Li Taî Pé, c'est lui. il fait horreur,! cause d'une éclatante sainteté.

■ Au dessus de la terre, qu'il ne touche plus depuis près de deux cens mois, il a grandi avec ce bambou dans sa chair fiché. La coroe

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