Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/138

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les Duéet, de loin en loin une étoile perce les voiles ooin de U tonr- mente.

VI. Jisut a II nauiée aux lèvres

Son ccFur palpite et se serre, et lui monte ï la boocbc.

Sa langue est brûlée d'une sécheresse anére.

Ses beaux chef eux lui frôlent les jones ; ils soat déoonés, feail- lage de la jeunesse ; une mèche irrite la paupière de sa piqOre renoBveMc. J^sus, comme dans le sommeil, essaie le geste de ta rejeter.

Mais le clou qui rive sa main, lui déchire la chair.

Et la douleur est si cruelle, qu'il perd coonaissance, après avoir soupiré.

JÉSUS revient k lui. Et il se rappelle. .

La souffrance est plus rouge : tout le poids de ce corps l'ea- tratne sur ses pieds mutilés;

Ses paumes trouées craquent, et semblent près de rompre. .

La rosée tiède du sang coule de ses doigts, et les goaties tombent sur les flancs, avant de rougir la terre.

Le sang coule, et répand son odeur de lait

Le dégoilt onde aux lèvres de Jisos, et il s'évanouit encore.

Jésus retrouve les sens. Et il se rappelle . .

Il lui souvient des injures et des coups. Il entend les rires insultans et les cris de haine : A mort! A mort! Roi des Juifs* Barrabtt!

Il revoit le visage dur et les yeux clairs du Préteur romain, la toge blanche, et la tile rase qui écoute.

Il revoit le ricanant et maigre Judas, dont les jreux se de» tournent.

Il revoit Pierre qui pleure, plein de hoate, k gros saaglois, comme un berger; et Jnus pense lui sourire : t Piene. hoaaie siapk, console toi. *

Il revoit encore u mère, qui jamais ne le comprit, mais Ta nourri et l'a aimé. .

Et le lac délicieux, k l'ean si verte, sileacieax, ovvert le soir, comme un liseron au crépuscule, entre les monts de Galilée, coaverts d'arbres, de fraîcheur, et de doux mystère. . Et les oliviers gro.

Et, comme Jiscs, frémissant de fièvre, oavre les JMK,

Il aperçoit un vol faute de vautours,

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