Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/159

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L'ennui, le puitiant eaaui eti venu jointoyer let bloct de met idéti. .

Le ciment de U nuit coule sur m truelle, et tout t'élouffe en moi tout le labeur du tenace ouvrier. Je ae veux plus tortir de la prison aux roun de pierre, <)ui ont l'épaiueur de l'infini ; et je vais rester sut le dos, immobile, déchiré pat la (listeste, les yeux clos et clairvoyant.

O cortige, quel convoi est ce U sur quelle lande f Le qua- druple atielage des bceuft nocturnes, — l'Ennui de soi, le Regret de la journée sans amour, l'Aitenie douloureuse et l'Adieu tans retour k la vaine clarté de l'aciioD, — la double paire des bœufs de l'ombre laboure pro- fondément mon Ime dans l'insomnie ; ti durement le toc mord dant la glèbe, qu'A peine ti le tep de la rétoiuiion ne vole en éclats, de fer pour- tant et k l'épreuve de la pierre.

Ha, qu'importe! Que tout toit pareil il la tcéne déserte, sous le rideau baissé. Voici let grosses gouttes de l'orage qui claquent sur les feuilles, avec le bruit de l'applaudissement.

IV. Je vois où vous irez, toutes choses qui me plOtes : je vous mène où je vais.

Je vois ce que vous serez, toutes chotet qui fûtes : vout allez lire ce que j'étais.

Pour vous et pour moi, novembre, le lugubre novembre hlte le pas. . En ce mois de la brume, je mourrai quand le temps de la mort sera venu. Et je l'ai déjii longtemps, longtempt vécu. . Je pouiriiai dant la terre gluante et humide de ce mois.

V. C'est en ce temps ci que je serai l'immonde chose sans lien, qu'on cache sous la boue, et qui grouille de dégoût contre elle-même. . Et c'est alors que la lèvre étouffante de la terre ira m'éirangler le souffle, jusqu'au fond de ma gorge révoltée.

Ni let blocs de marbre sur mes paupières, ni pourtant sur ma bouche les flots de boue,

Rien ne m'aura mieux roidi dans la mort que vous, A mon ime, tombeau de mes pensées.

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