Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/161

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Sur la lerratte en chitcaa, dont le ung du couchioi ëcU- bousM let Titre», le» lailUni en topazei et en rubit,

Restait assis, un voile noir sur la tète, et si près de la mer, qa«  le flot montant lui venait aux chevilles.

Quand les ténèbres furent plus voisines, et que le soleil fni enseveli, le seigneur solitaire, sous son voile, vit mouiller, le long de l'esplanade, k une endblure de sa chaise, un croiseur noir, immobile comme l'ombre, et soudain comme le rêve.

Sur l'avant ni sur l'arrière, on ne distinguait point de matelots.

Un seul feu brillait fixement à tribord, ceil sanglant du crépus- cule, au ras de l'eau miroitante ;

Et son reflet rouge glissait sur la vague polie, comme un vin brûlant qui coule de la cuve.

V. Puis, du lillac une voix se fit entendre. Et quoiqu'elle fàl trèi sourde, elle semblait venir de si loin, qu'on l'eût jurée capable de traverser tous les espaces de la nuit. .

— Es tu U? dit-elle.

Que fais tu sous ce voile noir, qui le pèse ?

Et pourquoi restes lu, comme un cadavre roidi, quand la terre est si heureuse, le ciel si rêveur et la mer si belle ?

Lk bas, Ik bas, sur la rive, k l'ombre des vieux arbres,

Ceux qui s'aiment, aspirent la chaude vie aux lèvres l'un de l'autre, —

Et tandis qu'ils se serrent, fermant les yeux,

Entre les plus hautes feuilles, dormeuses qui sourient.

S'allument les premières étoiles. .

Réponds, fils taciturne,

Que fais tu?

VI. — N'est ce point toi, 6 invisible, le dieu grave et caché, qui guides la Paralienne,

El la ramènes de Délos lumineuse,

Pour la mouiller, un soir, au port^

Va, je t'ai reconnu. .

Nul ne le voit, qui ne touche k l'heure d'avoir tout m;

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