Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/17

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LA COUPE

��I. • Qui me réveille? * dit HéUne, lasse de la nuit passée, et

pourtant plie encore d'un désir que rien n'apaise.

La lune du matin, qui, dans le ciel, avec Vénns matinale s'attarde, —

Pr^ de mon lit laisse traîner, comme un écho d'argent, sa silencieuse mélodie, et passA ses caresses i mes pieds nus en bracelets de perles. ..

O Étranger, qui donc es tu ?

Le Roi s'en est allé, an coeur de cette nuit d'octobre, traquer la béte fauve, dans l'espoir de la rouge curée, —

Et je te vois ici, surprise.

Et je ne sais si j'ai fini mon rêve, ou si te songe de te voir, dans ce rajfon de lune, 6 étranger, n'est pas une autre rêverie f.

II. — Je t'admire, sœur des étoiles, fille de Tyndare,

O race de Tantale, tu es le désir même qui ne se peut rassasier. — Mais toi qui me connais, pourquoi te caches tu? J'ai peur.

Et tu m'enchantes par ta forme entrevue sous le voile. Laisse, je te prie, laisse voir ton visage.

Pcui-étte, rojstérieux, es lu mon frère, et celle des deux étoiles qui laisse i son tour le ciel, pour passer la journée sous la courtine noire des ténèbres?

Mais non : Si ta étais Pollux, ou si Castor, mon sang l'edt déjà nommé ; et toi-même

Avec avidité eusses pris mes lèvres sur tes lèvres. . .

Ta stature et tes membres disent ta jeunesse immortelle :

O jeune homme, il faut que tu sois un Dieu.

��Il —

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