Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/20

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LE SACRIFICATEUR

��I. Lci ténèbres ont une prtinelle, où s'ouvre aae intoDdtble pen- pective de triitcMe.

Ainsi ronle sur elle-même U sphire de réiemelle nuit. C'c»i là que |c vïis, parfois, avant le temps. J'y suis descendu comme l'enfant curieux qui tombe dans une cave après avoir vu toute la maison; et s'il te heurte la tête aux marches de pierre froide, et s'il reste le criae béant, couché sur la dernière, il garde dans cette ombre les jeux levés, coaac pour voir; et comme pour parler, sa bouche est ouverte.

Dans cette étemelle nuit, oii je fus souvent, je me fais à l'ob- scure clarté, à mesure que j'jr séjourne; et je sonde les espaces iocoBin.

II. Pleure, à mon Ame, si tu veux; mais retiens tes cru.

Je sens l'odeur de l'abîme, le souffle d'un océan tans borne k

une profondeur infinie. . Je reste sans voix ; et sans autre vie que l'angoisse de la douleur.. L'épouvante glacée ferme mes lèvres, comme l'hiver empécb« 

la source de couler. . Couche toi, A mon ime, dans U terreur de tes pensées. .

Je rêve; et je retient même le murmure du ruisseau que font

les larmes. Je suis comme un cadavre immobile et muet, accable par les

siècles des siècles.. Mais ce poids d'univers qui m'écrase, laisse battre le canir de

la vie dans ma dépouille roide. . Comme les mondes dans le sombre éther, les pcasées toaraeat

en orbes dans ma tête. .

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