Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/14

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CLSŒVR GHITA.^ C'est un grand saint . CE, CLAIRE, a voix basse . Tais-toi , chère sœUr : il ne veut pas qu'on le dise .

CSŒVR GHITA, placidement. K lui, j'en- tends bien .

CL CLAIRE. Non, il ne veut pas même qu'on le pense . i2^ 5ouJam, avec élan^ d'une voix étonnée, comme on Va en rêve. N'est-ce pas un bonheur infini , une joie sans partage , que nous goûtons ici , aux pieds des anges ?

aSŒVR G HIT A, lui baisant la main. Oui .

d. CLAIRE, lentement. Sur cette colline, nous avons un bonheur infini , une joie presque sans mér lange . O vie suave comme un jardin de roses ! Court silence. C'est grâce à lui . Et voici pourtant qu'il s'en va .

(LSQEVR GHITA.^ Sera-t-il longtemps avant de revenir ?

C CLAIRE, morne. On ne sait . Je le crains . Ses pas vont et viennent , où le Seigneur l'envoie , doux et rapides , et tôt partis , comme les rayons du soleil de quatre heures en hiver , dans le bois Avec anxiété . Ghita , ne mens pas : n'est-il pas

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