Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/20

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CL, FRA SILVESTRE. Je pense qu'il désire , en se- cret , revoir les forêts de Vallombreuse , et faire retraite à l'ermitage de la Verne .

C CLAIRE. Si loin d'ici ! et déjà l'automne est proche .

CL FRA SILVESTRE. Ses pas l'y porteront d'eux- mêmes , si rien ne le retient . Pour lui , là-bas , c'est l'at- trait de vivre dans les vignes de la solitude , et de ven- danger telles saintes douleurs sous le toit du ciel . Il a soif de ce désert ; il y a connu de divines extases . et. CLAIRE. Est-ce possible, ne dois-je plus le re- voir ?

CL. FRA SILVESTRE. 11 n'y faut pas penser . CL CLAIRE. J'en ai le pressentiment . CL FRA SILVESTRE, sévkTemeni. N'y ajoutez pas foi . Comme pour se cacher , le pluvier n'a qu'à se couvrir de sable , ramenez sur vous vos oraisons fa- milières . 11 n'en faut pas croire vos rêveries de femme . CI. CLAIRE. On rêve sans le vouloir , mon frère . CL FRA SILVESTRE. Si vous voulez lui plaiire , ne lui faites point de tristes adieux . Il ne veut pas qu'on s'inquiète de lui . CL CLAIRE. Le pourrait-on ? CL FRA SILVESTRE. Oui , si on le veut . Ah Isans

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