Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/73

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Vers Vautre. Ils se contemplent dans les })eux sticncicusc' ment. Le vo\)ageur de plus haute taille, laisse tomber dans râmc de François un regard d^une sérénité totale. François lève vers le vo'^ageur les ^eux et le front, avec une ten- dresse éperdue,

CL LE VOYAGEVR. /!f Ne te souvient.-il plus? Fran- çois , rapp2lle-toi . Moi , je te connais bien . il, FRANÇOIS. /^ O douceur, ô mémoire! Quand était-ce , le jour où je vous vis pour la première fois ? II. LE VOYAGEVR. xz? Il y a bien des ans. Cî, FRANÇOIS, a Etait-ce dans le temps, hélas 1 où j'offensais le Seigneur et les hommes ? €. LE VOYAGEVR. J0 Tu ne m'offensas jamais. Me reconnais-tu ?

fî. FRANÇOIS, tremblant. Désormais , il est vrai que j'ai peur . Oh ! j'ai peur de vous! |'ai peur de moi . Mon cœur se fond d'amour .

iî. LE VOYAGEVR. Donne-moi ton bourdon , mon fils . pour appuyer ma main

lî. FRANÇOIS, prci de Ccxiase. Puisque vous le voulez .

O. LE VOYAGEVR Oui . Allons . Petit Pauvre . je fais route avec toi . 0, FRANÇOIS. Voici le bâton du pécheur .

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