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Page:Suarès Péguy.djvu/21

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Cette bataille sublime est bien celle du cœur humain contre la machine. Les Allemands doivent mourir et meurent. Les fils de la France ne meurent pas. Tous les morts semblent des vaincus : les saints de la Marne sont des vainqueurs.

Telle est la victoire de la Marne que les Allemands n’osent pas en parler. Armée pour la destruction et pour la proie, cette race impure ne sait pas encore qu’elle a reçu là, le coup profond qui la tuera : elle en a caché la cicatrice ; mais la blessure gagne au dedans : elle en mourra.

Péguy ne croyait pas mourir. Il était parti plein d’espoir, pour vaincre et pour vivre. Il était sûr de la victoire. Il parais-