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Page:Suarès Péguy.djvu/53

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Un sonnet même ne lui sert qu’à commencer un autre sonnet ; et dans le second, le troisième : ils sont engagés les uns dans les autres non pas seulement par les idées, mais par les mots.


Jamais homme mieux doué pour agir n’a eu moins d’action dans la forme. De même que le sonnet n’est pas un poème bien fini pour lui, le drame pour Péguy n’est qu’un chapelet de méditations.

Il est fort capable d’asseoir l’un en face de l’autre deux personnages qui monologuent à l’infini, chacun pour son compte, et tous les deux pour le compte de Péguy, sans se répondre, sans même s’écouter. Et ils appellent dialogue ce discours doublement singulier.