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PRÉFACE

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L’ouvrage le plus récent relatif aux plantes phanérogames de la région sous-pyrénéenne de la Haute-Garonne est la « Flore analytique de Toulouse et de ses environs », de J.-B. Noulet, dont la 3e édition, parue en 1884, est épuisée depuis quelques années. Comme un ouvrage de cette nature est à peu près indispensable aux personnes qui veulent connaître la végétation des environs de Toulouse et qui sont peu familiarisées avec l’étude des plantes, j’ai pensé qu’une analyse descriptive détaillée, accompagnée de nombreuses figures, mise au courant des progrès de la science et à la portée des débutants, rendrait de réels services aux instituteurs désireux d’étudier les végétaux qui les entourent, aux étudiants des Facultés, aux élèves des Ecoles Normales, des Ecoles Primaires Supérieures, des Etablissements d’Enseignement Secondaire, etc., dont les études botaniques deviennent particulièrement intéressantes et fructueuses quand elles sont complétées par de fréquentes herborisations.

Le rayon de cette florule embrasse toute la partie basse du département de la Haute-Garonne, c’est-à-dire les arrondissements de Toulouse, de Villefranche et de Muret. Cette région, dont l’altitude ne dépasse guère 300 mètres, est formée de terrains appartenant aux époques tertiaire et quaternaire. Les terrains tertiaires, qui se rencontrent sur la plupart des coteaux, sont formés de grès mollasses, de sables et d’argiles souvent accompagnées de calcaire (terres fortes). Les terrains quaternaires occupent surtout les vallées de la Garonne, du Tarn, de l’Hers, du Giron et de quelques autres cours d’eau de moindre importance ; ils sont constitués par des sables ou des terres argilo-siliceuses (boulbènes) et contiennent fréquemment des galets plus ou moins gros. Parmi les régions les plus intéressantes au point de vue botanique il y a lieu de citer : les coteaux de la rive droite de la Garonne et de l’Ariège avec leurs escarpements et les petits vallons boisés qui les sillonnent ; les forêts de la Ramette et de Bouconne ; les bois du Lauragais et en particulier ceux de St-Geniès et d’Anfréri, près de Balma ; les près des bords de l’Hers, du Touch