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CHAPITRE II.

LE COTTAGE.


Vu de cette hauteur, Le petit village de *** offrait un délicieux coup d’œil ; le peu de maisons qui le composaient, presque toutes situées à mi-côte, étaient bâties de pierres jaunâtres sur lesquelles grimpaient des ceps de vigne ; quelques-unes de ces habitations étaient recouvertes de tuiles rouges chaudement colorées ; d’autres n’avaient que de simples toits de chaume, sur lesquels semblaient s’épanouir, par compensation, une multitude de mousses vertes et veloutées, mêlées de touffes de joubarbe à fleurs rouges ; puis, toute cette pittoresque rusticité se perdait parmi de grands massifs de platanes, de chênes verts et de peupliers d’Italie, au milieu desquels s’élevait un modeste clocher à aiguille de pierre grise.

Je descendis une rampe sinueuse assez rapide, et bientôt j’arrivai sur la petite place du village : à gauche, je vis la porte du cimetière ; à droite, le porche de l’église, et avisant tout près une maison un peu plus grande que