Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/49

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d’un brun de velours, à l’iris orangé, semblaient peut-être trop ronds ; mais leur regard fier, profond, méditatif, chargé de pensées, semblait annoncer un esprit de premier ordre ; enfin un nez aquilin et un menton à fossette, saillant et bien carrément dessiné, auraient donné à cette physionomie une expression hautaine et presque dure, si, contournant des lèvres minces et purpurines, un fin et imperceptible sourire, rempli de charme, n’eût adouci, éclairé pour ainsi dire, ce que quelques parties du visage avaient de trop énergique et de trop accusé.

Depuis quelques minutes, je contemplais cette tête si belle et si expressive, en me demandant si cet homme était le héros de la mystérieuse aventure que je cherchais à pénétrer… Puis je remarquai, à la différence extrême des yeux, qui, chez l’enfant, étaient bleus et longuement fendus, beaucoup de points de ressemblance entre le portrait de cet inconnu et la délicieuse ébauche de figure d’ange qui était auprès.

Mais bientôt j’entendis la voix émue de l’abbé qui, sans entrer, me demandait si j’avais tout vu et assez vu

Je le rejoignis, il ferma la porte, et nous traversâmes de nouveau la galerie. J’y aperçus