Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/51

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temps à nuire il essuyait de sa main ses yeux humides de larmes.

Dans cette vaste salle ronde, tout révélait des goûts studieux et réfléchis : c’était un ameublement sévère, beaucoup d’armes de prix, quatre grands portraits de famille, qui paraissaient embrasser un intervalle de cinq siècles, bien que séparés par une lacune de près de cent cinquante ans ; car le plus ancien des portraits rappelait le costume de guerre de la fin du quatorzième siècle, tandis que les costumes des autres appartenaient seulement aux dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles ; le portrait le plus récent représentait un homme qui portait l’habit d’officier-général du temps de l’Empire et un cordon rouge en sautoir.

Je remarquai encore beaucoup de cartes et de plans topographiques, chargés de notes abrégées et pour ainsi dire hiéroglyphiques ; mais ce qui me frappa vivement, ce fut un portrait de femme, posé sur un chevalet tout pareil à celui que j’avais déjà remarqué ; seulement il ne portait pas de couronne à son sommet, on n’y voyait qu’un chiffre composé d’un M et d’un V entrelacés.

Par une savante combinaison du peintre, ce