Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/164

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reuse… et pourtant je pleure ! j’ai besoin de pleurer.

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Puis, je ne sais pourquoi nous avons parlé de présage, et enfin de divinations et de devins. — Comme toujours, nous avons rebattu ce thème usé : — Faut-il croire ou non à la prescience de l’avenir ? etc.

Enfin nous sommes convenus de tenter le destin, et de nous rencontrer demain rue de Tournon, chez mademoiselle Lenormand, afin de savoir notre avenir.

J’ai quitté Marguerite à six heures et demie. —

Elle a fait défendre sa porte, et m’a dit qu’elle passerait sa soirée à m’écrire.

Rentré chez moi, et soumis à la seule influence de mes pensées, j’ai été encore plus frappé de la différence profonde qui existait entre les impressions des hommes et celles des femmes.

Ainsi, après celle matinée d’ivresse des sens, autant Marguerite avait besoin de silence, de recueillement et de solitude, autant j’avais besoin, moi, de bruit, d’éclat, d’animation ! Quoique concentré, le bonheur rayonnait en moi. Je me sentais gai, causant, aimable, tant le con-