Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fièvre ardente dont j’ai été guéri par les soins excellents du médecin que Falmouth m’avait laissé.

J’étais si gravement malade qu’on fut obligé de me transporter à Marsa-Siroco, petit bourg maltais voisin de la cote où avait péri la goélette ; je restai dans ce village jusqu’à ma parfaite convalescence. Lorsque le délire me quitta et que je pus causer, le docteur m’apprit les circonstances dont je viens de parler, et me remit une lettre de Falmouth que je joins à ce journal.

« Après tout, j’aime encore mieux, mon cher comte, vous avoir sauvé de la noyade que de vous avoir logé une balle dans la tête, ou d’avoir reçu de vous un semblable souvenir d’amitié.

« J’espère que la vigoureuse douche que vous avez reçue pendant ce naufrage sera d’un effet salutaire pour l’avenir, et qu’elle vous aura délivré de vos accès de folie.

« Mes projets sont changés, ou plutôt redeviennent ce qu’ils étaient d’abord ; plus que jamais je tiens à me passer ma fantaisie du brûlot de Canaris ; mais comme la méchanceté diabolique de ce pirate-pilote, que la potence