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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/160

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Cette frégate » a tiré le canon pour demander un pilote ; c’est ce qui m’explique les salves de ce matin.

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Quelle est cette femme qui, aussitôt après le mouillage de la frégate, malgré la violence du vent, est descendue à terre pour s’y promener ?

La vue de cette simple capote de moire bleue, de ce grand châle de cachemire noir, bien long et bien collé aux épaules, de ce petit pied si bien chaussé, de cette petite main si bien gantée, opère une révolution rétrograde dans mes idées sur la beauté…

Du type antique grec je reviens au type parisien.

Je donnerais maintenant toutes les Noémi, toutes les Anathasia, toutes les Daphné du monde et avec elles tous leurs fez, tous leurs yelleks, toutes leurs ceintures brodées, clinquant maudit !  ! pour pouvoir offrir mon bras à cette jolie étrangère : car elle est jolie, à ce que j’ai pu voir par le treillis de mon kiosque ; de plus elle est grande, elle est mince, elle a surtout de beaux yeux bleus, ce qui est charmant pour une brune à peau blanche.