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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/175

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— Mais non, vous dis-je…

— Comment, vous ne connaissez pas le beau Villeblanche ? un des espoirs de notre diplomatie ! un garçon rempli de moyens ! à qui les relations étrangères doivent l’invention des cachets volants cire-sur-cire, dits à la Villeblanche… Ah çà ! comment se fait-il que vous ne le connaissiez pas ?

— Que voulez-vous ! il y a des ignorances comme cela.

— Mais c’est surtout au congrès de Vérone que la fortune diplomatique de Villeblanche s’est développée ; car c’est là qu’il a rendu au gouvernement ce fameux service… que lui seul peut-être pouvait lui rendre.

— Mais je croyais que le grand homme que la France avait le bonheur d’avoir pour la représenter à ce congrès, pouvait seul revendiquer l’honneur des négociations.

— Qui ça ? Chateaubriand ?

— Oui… Chateaubriand.

— Je ne veux certainement pas rabaisser la gloire de Chateaubriand ; mais s’il a pensé… Villeblanche a agi, et Chateaubriand, avec tout son génie, n’aurait jamais pu faire ce qu’a fait Villeblanche ; et, après tout, c’est aux