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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/180

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nement pas plus que je ne m’y suis déjà amusé. Je suis libre comme l’air, Ce cher comte est tout seul comme un Robinson dans son île. Un compagnon est toujours agréable, nécessaire même… car enfin on peut tomber malade ; eh bien ! comme j’aime beaucoup ce cher Arthur… prouvons-lui mon amitié : à l’œuvre on reconnaît l’artisan. Eh bien ! s’il est Robinson, soyons son Vendredi… Restons avec lui six mois, un an, dix ans ; enfin tant qu’il voudra demeurer dans son île, et vivons là, pardieu… comme une paire de sultans ! Voilà, mon cher, le fruit de mes réflexions de la nuit… Eh ! eh ! que dites-vous de cela ? Vous voyez, la nuit porte conseil… Je me déclare votre Vendredi !!!

J’étais épouvanté, car je n’avais jamais réfléchi à une pareille occurrence.

Je fis néanmoins bonne contenance, et, pour ne pas irriter le désir de cet infernal fâcheux par la contradiction, j’eus d’abord l’air d’être ravi de son projet, puis peu à peu je fis naître mille difficultés.

Mais du Pluvier détruisait mes objections avec la plus désespérante abnégation de lui-même.

Si je lui représentais que le palais était immense, mais seulement habitable dans la partie