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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/184

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— Alors, mon cher Arthur, vous ne me reprocherez pas de profiler de vos dépouilles ?

— Comment cela, que voulez-vous dire ?

— Voici mon projet. La vie que vous menez dans ce paradis terrestre m’a tourné la tête. Voulez-vous me vendre tout ceci, palais, femmes, chiens, nains et perroquets ?

Je crus que du Pluvier plaisantait, et je le regardai d’un air incrédule.

— Est-ce marché fait ? Vous y perdrez moins avec moi qu’avec tout autre, — reprit-il d’un air résolu. — Mais quel est le prix des esclaves et des meubles ?

— Il est inutile que vous payiez les esclaves, car je ne vous les laisse qu’à la condition que vous me promettrez de les rendre à la liberté lorsque vous quitterez Vile.

— Mais comment partirez-vous ?

— Je crois facilement obtenir, à la recommandation de M. de Fersen, l’autorisation de passer à votre place sur la frégate.

— Mais la frégate part ce matin.

— Que m’importe ?… si vous êtes véritablement décidé, je partirai ce matin…

— Mais je suis on ne peut plus décidé. Touchez là, mon cher Arthur ; je vous demande