Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MADAME
LA PRINCESSE DE FERSEN.


CHAPITRE XLVI.

L’ALEXINA.


Telles étaient les impressions que m’avait laissées mon séjour d’une année dans l’ile de Khios ; tels étaient les motifs de mon brusque départ pour la France, à bord de la frégate russe l’Alexina.

Ce fragment de mon journal d’autrefois intercalé à sa place, je reprends mon récit.

Je me trouve dans une disposition d’esprit parfaitement convenable pour faire cette narration, et en suivre tous les incidents, qu’ils soient tristes, gais, tendres ou dramatiques.

Les dernières et violentes émotions que j’ai ressenties depuis mon voyage d’Orient, jusqu’à ce moment où j’écris ces lignes, ont tellement usé mon cœur, je me trouve si insouciant de l’avenir et du passé, que je puis raconter ce nouvel épisode de ma vie avec le désintéresse-