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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/212

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Maintenant même, que le temps a passé sur ces événements, cette prédiction d’Irène nie revient quelquefois à l’esprit…

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Quant à cette tradition, elle avait été traduite par mou père, et se trouvait écrite avec quelques autres notes sur un cahier contenant le récit d’un de ses voyages en Angleterre et aux Indes. J’avais emporté de France ce manuscrit, ainsi que d’antres papiers qui échappèrent au naufrage du yacht.

Le lendemain du jour où elle avait été souffrante, la princesse vint dans la galerie sur les deux heures ; j’y étais seul avec sa fille.

La figure de madame de Fersen était pâle et triste.

Elle me salua gracieusement ; son sourire me sembla plus affectueux qu’à l’ordinaire.

— Je crains bien, monsieur, que ma Fille ne vous soit importune, — me dit-elle en s’asseyant, et en prenant Irène sur ses genoux.

— C’est moi plutôt, madame, qui l’importunerais, car elle m’a plusieurs fois témoigné par la gravité de ses manières et de son langage, qu’elle me trouvait beaucoup trop de son âge… et pas assez du mien…

— Pauvre enfant ! — dit madame de Fersen