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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/222

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de la tristesse de sa fille, qu’elle aimait avec une folle passion.

Madame de Fersen avait donc raison de me haïr. Je résolus de mettre un terme à la douleur d’Irène.

Je profitai d’un moment où j’étais seul avec madame de Fersen pour lui dire : — Pardonnez-moi, madame, un aveu bien insensé… Je le regrette d’autant plus qu’il n’a pas été étranger au chagrin et aux souffrances de votre pauvre enfant… Je vous donne donc ma parole, madame, de ne jamais plus vous dire un seul mot qui puisse apporter de nouveau le moindre trouble dans les joies de votre amour maternel, et m’exposer ainsi à perdre vos bonnes grâces qui me sont si précieuses…

Madame de Fersen me tendit la main avec un mouvement de reconnaissance charmante, et me dit : — Je vous crois, et je vous remercie du fond de l’âme, car ainsi vous ne me séparerez plus de ma fille !