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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/53

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dis-je en souriant ; — agissons sans cérémonie : confiez-vous au goût de Williams, c’est le plus sûr.

— Que penses-tu, Williams ? — demanda Falmouth.

— Que, nous tenant sous voile, avec l’artillerie du yacht de votre grêce, nous pouvons écraser ce mystic sans qu’il nous puisse approcher… ni nous faire grand mal ; car je ne suppose pas qu’il ait embarque d’artillerie…

— Et l’abordage ? — demanda Falmouth.

— Je crois, mylord, assez connaître l’équipage du yacht pour être certain qu’après une bonne mêlée, les pirates seront repoussés, ou peut-être même que leur mystic restera en notre pouvoir. Mais, — s’écria tout à coup Williams en indiquant un point blanc du bout de sa longue vue, — le mystic a viré de bord ; voici qu’il revient sur nous, mylord.

En effet, je vis bientôt apparaître dans l’obscurité les voiles blanches du mystic, qui s’approchait rapidement.

J’armai ma carabine, je mis ma hache près de moi, et j’attendis…

Je me rappelle parfaitement ce que je vis dans mon rayon d’action, n’ayant pas eu, je l’avoue, le courage de m’isoler assez de mes préoccupa-