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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/68

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devinait sans doute, et qui venaient de se révéler à moi.

Pour la première fois enfin je compris, bonheur ineffable !… tout l’amour que ces deux nobles créatures avaient eu pour moi…

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Une heure après que le docteur m’eut quitté, la porte de ma chambre s’ouvrit, et je vis entrer Falmouth, porté par deux de ses gens.

À peine son fauteuil fut-il approché de mon lit qu’Henry se jeta dans mes bras.

Dans ce muet embrassement, il appuyait avec force sa tête sur mon épaule ; je sentis ses larmes couler, ses mains trembler d’émotion ; il ne put me dire que ces mots : Arthur… Arthur… mon ami !…

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Bien des années se sont écoulées depuis ce beau jour ; bien des noirs chagrins ont passé sur cette joie si radieuse, et rien n’en a pu altérer le souvenir, car maintenant encore mon cœur bat délicieusement à ces pensées !

Il est impossible de dire avec quelle délicatesse, avec quelle effusion Falmouth me témoigna sa reconnaissance. Les termes me manquent pour peindre ce que l’accent, ce que l’expression