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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/84

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fièrement, grandement des dons que le destin vous a prodigués, et surtout, mon ami, échappez à cette inaction si funeste à votre repos et à votre cœur…

« Oh ! échappez-lui ; car, je vous l’avoue, maintenant votre amitié m’est si chère, votre bonheur m’est si précieux, que je ferais tout au monde pour les voir l’un et l’autre abrités par quelque noble et légitime ambition.

« Voilà mes projets… voici mes espérances… Qu’en pensez-vous, mon ami ? Je vous ai écrit tout ceci, parce que, malgré moi, j’ai craint qu’en vous parlant une raillerie, un doute de votre part ne vînt glacer mon éloquence ; et comme, avant toute chose, je tenais à vous convaincre, j’ai pris le parti de parler seul.

« Afin de pousser la bizarrerie jusqu’au bout, je vous demande une réponse écrite.

« Selon que vous accepterez ou non ces offres d’une amitié sincère, votre lettre datera un des jours les plus heureux ou les plus malheureux de ma vie.

H. F.