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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/95

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Le rouge me vint au front, la honte de me voir soupçonné de faiblesse m’exaspéra, et je lui répondis : — Monsieur… mes armes seront les vôtres.

— Je vous fais grâce de ces délicatesses. Quelles sont vos armes ? finissons-en… — répéta-t-il durement.

J’allais éclater ; mais me souvenant que Falmouth était chez lui, je me contins.

— Vous et moi, — lui dis-je, — nous sommes trop blessés, je crois, pour pouvoir nous servir de nos épées… le pistolet sera donc l’arme la plus convenable…

— C’est juste, — dit Falmouth en se laissant tomber sur un fauteuil.

Il sonna.

Un de ses gens entra.

— Priez M. Williams de descendre, — dit Falmouth.

Le valet sortit.

— Williams et Geordy nous serviront de témoins, — me dit impérieusement Falmouth.

Je fis un signe de consentement machinal… j’étais anéanti…

Williams descendit.

— Où sommes-nous, Williams ? Quelle est la terre la plus proche ?