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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/107

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tôt je désespérais d’être aimé ; il me semblait que la destinée qui nous avait réunis, madame de Fersen et moi, auprès du lit de mort de sa fille, pendant un mois de terribles angoisses, avait été trop fatale pour se terminer par un sentiment si tendre…

J’étais absorbé dans ces tristes pensées, lorsque madame de Fersen fit un mouvement brusque comme si elle se fut éveillée d’un songe, et me dit : « Pardon ; mais il y a si longtemps que je n’ai respiré un air vif et embaumé comme celui-ci, que je jouis de cette admirable nature en égoïste. »

Irène partagea son bouquet en deux, en donna un à sa mère, me donna l’autre, et nous nous remîmes en marche vers la maison.

Nous y arrivâmes après une longue promenade, car le parc était fort grand.