Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/127

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decins consultants et…

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Je ne puis continuer à écrire, les sanglots me suffoquent.

Il m’est arrivé ce matin une chose étrange. Lorsque le docteur m’a annoncé que la maladie de Catherine empirait… je suis revenu ici, dans le chalet ; j’ai voulu écrire ce que je ressentais, car je ne puis ni ne veut confier à personne mes joies ou ma douleur ; aussi lorsque mon cœur déborde de félicité ou de malheur, j’éprouve un grand soulagement à faire au papier ces confidences muettes.

En apprenant le nouveau danger que courait Catherine, j’ai tant souffert, que j’ai voulu écrire mes angoisses… c’est-à-dire les épancher…

Cela m’a été impossible… je n’ai pu que tracer d’une main tremblante les mots qui commencent cette page, et qui ont été bien vite interrompus par mes larmes…

Alors je suis sorti dans le parc…

Là, pour la première fois j’ai amèrement regretté, oh ! bien amèrement regretté de n’avoir ni la foi ni l’espérance religieuse…

J’aurais pu prier pour Catherine !

Sans doute il n’y a rien de plus accablant