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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/41

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de ma conduite, qui pouvait non-seulement chagriner beaucoup madame de Fersen si elle m’aimait, mais qui devait encore me faire un tort irréparable dans son esprit. Par instinct, je sentis que j’avais poussé l’épreuve trop loin…

Ce qui aggrava ces craintes, fut une circonstance singulière.

Un soir, à un concert chez lord P***, j’étais resté longtemps à causer avec madame de V***. Nous étions dans un petit salon où quelques personnes s’étaient d’abord réunies ; peu a peu elles se retirèrent pour aller prendre le thé, et nous nous trouvâmes seuls madame de V*** et moi.

La cause de ma préoccupation était naturelle ; madame de V*** venait de m’apprendre qu’une lettre de Rome lui annonçait l’arrivée de madame de Pënâfiel dans cette ville…

Pendant cet entretien je jetai par hasard les yeux sur une glace qui reflétait la porte du salon : quel fut mon étonnement d’apercevoir madame de Fersen qui attachait sur moi un regard douloureux !

Je me levai, elle disparut.

.........................

J’attendis le lendemain avec angoisse.

Irène vint, comme à l’ordinaire, avec son