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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 1, 1851.djvu/11

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la bonne aventure.

à une sorte de profond sommeil léthargique ; un jeune médecin du voisinage, homme assez bizarre, mais d’un grand savoir, le docteur Bonaquet, fut aussitôt mandé ; il parvint, non sans peine, à tirer la nécromancienne de son état comateux, ainsi qu’il disait ; mais celle-ci, revenue à elle-même, témoigna d’un grand courroux, maltraita fort sa portière et le médecin, s’écriant « qu’elle était libre de s’enfermer chez elle autant de temps qu’il lui convenait et de tenir sa porte close à tout le monde ; qu’elle ne voulait pas être troublée dans ses méditations ; qu’une fois pour toutes, enfin, elle entendait rester, si cela lui convenait, deux jours, quatre jours, vingt jours, un mois et plus, sans donner signe d’existence, notifiant à la portière qu’elle quitterait la