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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 1, 1851.djvu/112

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la bonne aventure.

ciers aux arrêts ou un de mes canonniers à la salle de police, je ne suis pas, je vous le jure, toujours inexorable. » Mais à toutes les cajoleries de ce pauvre père, notre maîtresse répondait toujours : — « Impossible, monsieur le colonel. Dimanche prochain, Clémence sortira si elle n’a pas de punition. » Alors, de guerre lasse, ce pauvre père restait avec moi pendant le temps de la récréation et me disait tout bas : — « Certes, je t’engagerai toujours à respecter ta maîtresse, car elle t’a élevée à merveille, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas un colonel de l’armée aussi sévère que cette diablesse de femme-là sur la consigne. »

Ces ressouvenirs, moitié larmes, moitié sourires, attendrirent et émurent madame