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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 1, 1851.djvu/141

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la bonne aventure.

La jolie parfumeuse, contraignant assez difficilement son envie de rire, causée par l’affectation de cet homme à faire montre de ses billets et de son or, lui rendit néanmoins la monnaie de son louis avec un sérieux parfait.

L’homme aux cheveux gris, au lieu de prendre cette monnaie, parut se raviser et reprit de l’air du monde le plus naturel :

— Madame, voulez-vous être assez bonne pour me rendre un service ?

— Certainement, monsieur ; lequel ?

— Je vais de ce pas au Musée ; il y a souvent dans la foule des amateurs curieux de tâter ce que les autres ont dans leurs poches ; veuillez me garder ces billets et cet or avec