Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 1, 1851.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
147
la bonne aventure.

— Un cuisinier ! moi qui me brûle souvent les doigts à faire griller des côtelettes, quand notre bonne n’est pas là.

— Ah ! madame, — dit l’homme aux cheveux gris, avec un accent de compassion courroucée, — ces mains, ces mains charmantes, toucher à des côtelettes ! Ah ! fi, fi ! quel indigne outrage à la beauté ! cela crie vengeance !

— Le fait est que j’aime mieux faire de la crème au chocolat. C’est mon triomphe, et au moins on ne se brûle pas les doigts. Mais dites-moi, mon vénérable monsieur, puisque j’aurai un cuisinier, j’espère bien qu’il saura faire les omelettes au jambon ?

— Parbleu !