Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
10
la bonne aventure.

jours valoir la beauté des femmes ; il y avait, disons-nous, de si charmantes filles, de si beaux garçons ; il y avait une telle exubérance de sève, de plaisir, d’amour, de jeunesse, dans cette éblouissante bacchanale, où chacun avait sa chacune au bras, que Diane de Beaupertuis se disait avec amertume :

— C’est vulgaire, c’est brutal, c’est ignoble, tout ce monde-là ! et pourtant rien ne doit être plus heureux, par exemple, que ce pierrot et cette pierrette ; la petite a seize ans à peine, son amant dix-huit ans au plus. Ils sont très-jolis tous deux, et sans doute libres comme les oiseaux du bon Dieu. Pourvu qu’ils aient quelque argent en poche pour faire, après cette folle nuit,