Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/163

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mère ou une sœur ne m’auraient pas causé plus d’alarmes. Enfin, je sauvai madame de Blainville ; sa convalescence dura plusieurs mois, demanda beaucoup de soins, exigea même un voyage pendant lequel je l’accompagnai ; je vécus ainsi plusieurs mois dans une étroite intimité avec madame de Blainville, je pus l’apprécier : noble et grand cœur, rare et solide esprit, instruction profonde et variée, caractère ferme et élevé ; telle je jugeai madame de Blainville, telle je l’aimai. Du reste, peu faite pour la société où sa naissance et son mariage l’avaient appelée à vivre, ses goûts étaient simples, son existence très retirée, très studieuse, car elle s’occupait d’art et de science avec une remarquable distinction, elle cherchait aussi de plus sérieux plaisirs dans la prati-