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la bonne aventure.

lui-là du moins représente dignement l’homme de haute race. Ah ! mon Dieu ! j’y pense, s’il était bête ! Il est, hélas ! des physionomies si trompeuses ! Mais non, non, ce sourire fin et légèrement moqueur, qui tout à l’heure effleurait ses lèvres, lorsqu’il regardait je ne sais pas quoi, dans la salle ! Oui, mais combien de fois n’ai-je pas vu cette délicieuse comtesse de Marcy écouter ses adorateurs avec une petite mine si futée, si éveillée, qu’on l’eût dite spirituelle comme un démon, et cependant elle ne répondait jamais que des stupidités révoltantes. Ma foi, je veux en avoir le cœur net : voilà mon amusement au bal de l’Opéra tout trouvé ; je saurai s’il est possible qu’un homme soit assez merveilleusement doué pour être aussi spirituel qu’il est charmant. Mais d’a-