Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/221

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que me causent tes paroles ; elles m’apaisent, elles me détendent, elles me font espérer… Oui, peut-être cette vie de famille… partagée avec toi, aurait pour moi un charme réparateur… il me semble que je m’y sentirais renaître… Ah ! pourquoi la fatalité m’a-t-elle fait connaître une autre existence !

— Eh ! justement pour t’en démontrer le néant, mon ami ; rude et excellente épreuve si tu veux en profiter.

— Oui… et cependant renoncer…

— Allons, frère ! tu es ému, tu hésites ; un dernier effort, tu es à nous, et le repos, le bonheur, la dignité de ta vie sont assurés.

— Oui, — reprit Anatole d’un air pensif,