Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/252

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serait-ce un soupirant ou un amant ? Cette double brute de Loiseau, qui ne sait rien, ne voit plus rien, n’a pu cette nuit me renseigner là-dessus, car la présence de ce godelureau auprès de la petite m’avait inquiété. Encore une fois, c’est une rencontre étrange ! Pour moi sera-t-elle funeste ?… Voyons cela.

En se livrant à ses réflexions, M. de Morsenne avait repris son sang-froid. Aussi, voulant donner le change à Anatole sur l’impression de surprise qu’il venait de trahir involontairement, il lui dit de l’air du monde le plus naturel :

— Mille pardons, mon cher Monsieur ; la lecture de mon journal m’absorbait tellement que je ne vous avais pas entendu an-