Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on de cet homme d’État, cher monsieur Ducormier ?

— Prince, si on ne l’aimait pas tant, on le haïrait beaucoup.

— Le haïr ! et pourquoi ?

— Mais, prince, parce qu’il est très redoutable par la vigueur, par l’habileté de sa diplomatie ; cependant, d’un autre côté, ajoutent ceux qui ont eu l’honneur d’avoir quelques relations avec cet illustre homme d’État, il cache son immense et incontestable supériorité sous une si exquise courtoisie, il triomphe de ses adversaires avec tant de bonne grâce, qu’il séduit même ceux qu’il a vaincus.

— Il est impossible d’être plus effronté-