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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/286

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convulsivement serrées, ses traits restèrent impassibles, et il n’interrompit pas le père de la duchesse de Beaupertuis.

M. de Morsenne continua donc en accentuant de plus en plus ses paroles :

— Vous possédez, il paraît, cher monsieur Ducormier, et je le crois, un art prodigieux pour triompher des consciences les plus rebelles, des scrupules les plus enracinés, des préjugés les plus bourgeois, des vertus les plus revêches, car Morval m’écrit dans sa lettre que, lorsqu’il le faut, vous êtes le tentateur en personne. Or, cher monsieur Ducormier, si vous êtes le tentateur, la délicieuse petite madame Fauveau est une fille d’Ève ; me comprenez-vous ?

— Prince — répondit Anatole d’une voix