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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/303

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sans une violente secousse morale, avec un passé tel que le sien ; aussi ai-je, avant tout, voulu le garder près de nous, le faire pour ainsi dire changer d’air, veiller sur lui comme sur un enfant malade, car l’on doit à l’humanité de conserver pure et belle une nature aussi généreusement douée que celle d’Anatole ; heureusement, chose essentielle pour qui le connaît comme moi, il m’a juré sa parole d’honnête homme qu’il viendrait s’établir ici. Or, tout est là. Une fois entre nos griffes, — ajouta Jérôme en souriant, — je le mets au défi de ne pas revenir à la raison, c’est-à-dire au bonheur, et si le mariage en question réussit, comme je n’en doute pas, Anatole sera tout à fait sauvé.

— À propos, mon ami, — dit Héloïse en