Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/317

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propres yeux, en se dévouant à l’existence de l’homme que l’on aime, que l’on révère le plus au monde…

— Chère et vaillante Héloïse ! — répondit Jérôme, dont les yeux se mouillèrent de larmes, — trésor de bonté, de grâce et de vertu ! tiens… les paroles me manquent… ne me dis plus rien, mon cœur déborde… laisse-moi pleurer et te regarder.

Il est impossible de peindre l’adoration extatique où Jérôme semblait plongé en contemplant sa femme. On l’eût dit transfiguré par les rayonnements intérieurs de son âme ; la mâle rudesse de ses traits disparaissait sous une expression tellement ineffable, qu’Héloïse ne put s’empêcher de dire en