Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/100

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jeunes gens, aussi de haute naissance, raides, gourmés, guindés, cassants, ignorants et suffisants, qui après six mois de parlotte et quelques banalités politiques, corrigées par leur précepteur ou par leur papa, et insérées dans les revues sérieuses, sérieusement inconnues, jouaient à l’homme d’État et au diplomate, disant et répétant, les chers innocents : — que Fox avait bien été ministre à vingt ans ! — Ces vieux petits Metternich, ces Talleyrand, la veille encore en vestes rondes, devaient, par droit de naissance, peupler un jour les grandes ambassades, et regardaient de très-haut ceux de leurs pairs qui, plus consciencieux ou plus modestes, préféraient bravement les lorettes, les clubs, le lansquenet et les courses de chevaux.

Le simple énoncé du personnel de la cote-