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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/313

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reprit madame Duval, — cela prouve la noblesse de votre cœur ; mais moi qui sais ce que ma fille doit souffrir de cette humiliation, je ne puis partager votre indulgence.

— Croyez-moi, Madame, le seul tort de notre pauvre ami aura été de se laisser égarer par l’intérêt qu’il vous porte ; mais plus que personne je comprends la susceptibilité de mademoiselle votre fille… Un mariage conclu sous de tels auspices est rarement heureux. Dès qu’un homme a subi une condition, ou cru faire un sacrifice en épousant une femme, fût-elle aussi rarement douée que mademoiselle votre fille, tôt ou tard et presque-malgré lui il la rend malheureuse.

— Et pourquoi donc aurait-on pitié d’elle,