Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/64

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Héloïse en souriant, afin de tâcher de rassurer Maria, — cette sorcière qui me paraît à peu près folle, que vous a-t-elle donc prédit de si terrible ?

— Elle m’a prédit… — répondit Maria en frissonnant, — elle m’a prédit que je mourrais sur l’échafaud.

— Ah ! c’est affreux ! – s’écria Héloïse sans pouvoir dominer son premier mouvement ; puis elle ajouta : — Mais l’absurdité même de cette prédiction doit, je ne dirai pas même vous rassurer, mais vous faire hausser les épaules de pitié.

— Et moi je vous donne cette devineresse pour une folle accomplie, reprit le médecin, – elle n’a pas même conscience de ce qu’elle