Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/20

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madame Duval, qui, d’abord, n’avait éprouvé aucune secousse en apprenant le salut presque miraculeux de son mari, a malheureusement bientôt succombé à l’espèce de fièvre dévorante qu’un espoir si longtemps trompé et enfin réalisé avait allumé chez cette pauvre femme, déjà épuisée par de longues souffrances.

— Oui, mon ami, je me rappelle aussi l’incompréhensible froideur avec laquelle mademoiselle Duval a refusé l’offre que nous lui avons faite, après la mort de sa mère, de venir habiter près de nous jusqu’à l’époque de son mariage avec M. de Saint-Géran ; union que, malgré nos instances, elle a repoussée comme une proposition presque outrageante pour sa délicatesse.