Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/244

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dix-neuf perdues ou dépravées par leur premier amant.

Cette pensée, juste et profonde, s’applique à merveille à ma position, car si vous ne m’avez pas perdue (une femme comme moi n’est jamais perdue), vous m’avez, du moins, en trois mois, complètement démoralisée, achevant ainsi l’œuvre ébauchée par vous lors de notre première rencontre au bal de l’Opéra. De ce soir-là, a commencé l’inconcevable empire de votre esprit sur le mien, mon cher maître.

Dans tout ceci, ne voyez pas l’ombre d’un reproche, Anatole ; loin de là ; je n’avais qu’un frein, l’orgueil de race. Ce frein, vous l’avez brisé, appelant cela m’ouvrir de nou-